Personnes disparues de la guerre du Kosovo à ce jour.

QUI SOMMES-NOUS ?

Nous sommes un collectif de diverses associations d’étudiant·e·s albanais·es, composée pour le moment de :

– l’association des étudiants de Genève (AEAG) – CH
– l’association des étudiants albanais de l’université de Lausanne (AEAUL) – CH
– CréAction Genève – CH
– AyoActivism – DE
– Vereinigung albanischer Studenten (VaS) – DE

Nos associations oeuvrent pour la participation citoyenne de ses membres au profit de causes sociétales telles que les valeurs universelles du vivre ensemble, l’éducation, l’entraide, l’interconnaissance et le respect des différences. Elles ont également pour but de promouvoir la culture et l’histoire albanaise au sein du milieu dans lequel elles évoluent. Leurs objectifs sont principalement atteints par le biais de conférences, de débats académiques et culturels, de performances artistiques et de la sensibilisation du public sur différentes questions socio-politiques.

LE PROJET 1637

À la fin de la guerre du Kosovo en juin 1999, on estimait qu’entre 4’400 et 4’500 personnes étaient portées disparues. Aujourd’hui, 22 ans après la fin de la guerre, 1’637 manquent toujours à l’appel. Au fil des années, plusieurs charniers contenant les corps d’Albanais·es ont été découverts en Serbie et continuent de l’être. Tout ceci alors que l’impunité des criminel.le.s de guerre responsables de ces disparitionsest encore de rigueur. L’indifférence et la non-action sont des prémices que l’Histoire se répète, c’est pourquoi le travail de mémoire incombe à la société entière. Il suffit de regarder autour de nous et de constater le poids de l’absence des proches disparus et le sentiment d’impuissance des familles face à l’indifférence collective. Ces familles qui depuis 22 ans attendent des nouvelles de leurs proches. Ces familles qui depuis 22 ans ne peuvent toujours pas faire leur deuil. Il est de notre devoir de rechercher la vérité et de ne jamais cesser de demander justice pour toutes les victimes et leurs familles. C’est pourquoi à l’occasion de la journée internationale des personnes disparues, notre collectif organisera une marche et une manifestation le 27 mars 2022 devant le palais des Nations à Genève.

La communauté albanaise est l’une des plus grandes communautés de Genève et de Suisse. La grande majorité a connu le conflit et la guerre du Kosovo. Les morts, l’exil forcé, la peur des représailles, la sé- paration des familles, les maisons brûlées, l’impossibilité de faire le deuil et d’autres blessures ont laissé des stigmates indélébiles chez la jeunesse albanaise en Suisse qui doit également porter le poids des traumatismes que leurs parents et leurs grands-parents ont vécus. C’est dans un processus de mémoire et de deuil collectif que l’AEAG s’engage dans la Genève internationale et multiculturelle à faire de la lumière afin de laisser place à la résilience collective.

En prônant la justice, la reconnaissance des victimes et la commémoration des violations passées, on multiplie les chances pour la société de revenir à un fonctionnement pacifié et démocratique. Par notre projet, nous souhaitons promouvoir le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et la garantie de non-répétition pour toutes les victimes, les survivant·e·s et leurs familles.

LES ACTIVITÉS AVANT LA MANIFESTATION

En préambule à cette manifestation, nous allons organiser une multitude d’événements sur le thème des personnes disparues de la guerre du Kosovo. Tout ceci en collaboration avec diverses associations albanaises, mais aussi bosniaques, kurdes, sud-américaines et toutes autres associations concernées par cette question voulant se joindre à nous.

Pour ces événements, nous souhaitons impliquer les citoyen·ne·s genevois·es au travers de témoignages, réflexions, photos et vidéos. Nous envisageons de préparer une collection des portraits des personnes disparues, d’organiser des tables rondes et une projection de film sur cette thématique.

Nous souhaitons également organiser une cérémonie d’ouverture aux Nations-Unies où la population serait invitée à déposer des paires de chaussures devant le palais des Nations afin de représenter symboliquement les personnes disparues et de faire prendre conscience du nombre qu’elles représentent.

Le jour de la manifestation, le 27 mars 2022, nous prévoyons une ouverture officielle en présence des autorités cantonales, communales et fédérales suisses et des représentant·e·s des institutions kosovares devant le palais des Nations.

SUITE DU PROJET

Après la manifestation, nous souhaitons nous organiser en collectif sur la question des personnes disparues pendant la guerre du Kosovo et continuer à collaborer avec toutes les autres associations,  collectifs et personnes concernées et/ou intéressées par cette cause.

Dans la Genève internationale, en tant que collectif, nous visons à être des acteur·trice·s dans la recherche de justice et de vérité pour les victimes et leurs familles.

Le but est de continuer, grâce à nos différents réseaux et collaborations, à faire un travail de mémoire sur le long terme, à sensibiliser le public sur cette cause, à demander justice pour les victimes et leurs familles et à combattre l’impunité des criminel·le·s de guerre.

Il s’agira donc d’un travail de recherche, qui nous permettra de nous adresser aux différentes institutions tant nationales (kosovares et suisses) qu’internationales.